Les fenêtres en rez-de-chaussée et les portes d’entrée vitrées peuvent constituer un accès facile pour les cambrioleurs. Il existe toutefois de nombreux moyens pour dissuader les intrus et empêcher les effractions : serrure renforcée, surveillance domotique, vitrage de sécurité… C’est à cette dernière solution que nous allons nous intéresser ici.
Les innovations des fabricants en termes de construction permettent de proposer différents types de vitrage, plus ou moins résistants, que l’on choisira selon ses besoins et la situation de son habitation : une porte d’entrée vitrée nécessite par exemple un vitrage plus robuste qu’une porte-fenêtre au 4ème étage.
Ces vitrages particulièrement résistants sont dits « vitrages anti-effraction » car ils sont plus difficiles à briser qu’une vitre classique. Les cambrioleurs, qui cherchent à agir vite, renonceront généralement à entrer s’ils ne parviennent pas à casser rapidement la vitre.
Quelle que soit la technique utilisée, les vitrages anti-effractions sont généralement des doubles ou des triples vitrages, et garantissent donc d’excellentes performances en isolation thermique et acoustique.
Voici les trois principaux types de vitrages anti-effractions :
Les deux ou trois vitres qui composent le double ou le triple vitrage sont ici séparées par un film synthétique. En cas de casse, ce film retient les éclats de verre : ainsi la vitre ne se brise pas et reste en place. C’est à la fois une dissuasion envers les cambrioleurs mais aussi une sécurité pour les habitants de la maison, les risques de blessures étant moindres.
Attention toutefois, tous les verres feuilletés ne sont pas forcément des verres anti-effractions. Un code permet de reconnaître facilement leur niveau de résistance :
Le vitrage feuilleté est la solution la plus utilisée en France pour prévenir les tentatives d’effraction.
La technique de la trempe thermique consiste à porter un verre à très haute température avant de le refroidir brusquement. Ce traitement entraine une compression du verre et rend le verre trempé de deux à cinq fois plus résistant qu’un verre classique.
En cas de choc violent, le verre trempé peut se casser : il éclatera alors en plusieurs petits morceaux sans parties tranchantes. Tout comme le vitrage feuilleté, il évite donc aux usagers de se blesser.
Si cette solution est très utilisée dans le secteur automobile, pour la fabrication de mobilier urbain ou en décoration, les fabricants français y ont en revanche peu recours pour les menuiseries extérieures.
Ce film transparent se colle sur un vitrage existant afin de le renforcer. Il permet ainsi d’améliorer la résistance d’une fenêtre ou d’une porte vitrée sans la changer.
Le film anti-effraction agit à la façon d’un vitrage feuilleté : il atténue l’impact des chocs, retient le vitrage et empêche la casse. Il reste toutefois un peu moins performant que les solutions précédentes.
A noter que le film anti-effraction peut également posséder des propriétés anti-UV, afin de renforcer l’isolation thermique de la fenêtre.
La question mérite d’être posée, les fenêtres équipées d’une solution anti-effraction étant plus onéreuses. C’est toutefois une protection très efficace, réellement dissuasive : alors qu’un double vitrage classique se brise en 30 secondes en moyenne, un vitrage anti-projection résiste 3 minutes, et un vitrage anti-effraction 6 minutes !